La petite maison en Ardèche
14 janvier 2018

C’est l’histoire d’une petite maison triste car elle se sentait abandonnée. On pourrait imaginer un conte dont l’issue serait belle. La réalité est toute autre.

Un soir pendant une méditation, mes guides m’ont demandé d’ouvrir les archives akashiques de la maison d’une personne chère à mon cœur et décédée en 2009.
J’ai ressentis une grande tristesse et je savais que la consultation ne serait pas joyeuse.

 

Cette maison fut construire par J. aux environs des années 1976. Ancien maçon, il avait à cœur d’avoir sa maison. Elle était petite et modeste. Il avait dessiné les plans et monté moellon par moellon, le week-end et toutes ses vacances, pendant des années. C’était sa réussite personnelle et sa fierté. Toute la famille y participa, dans la joie et aussi dans la douleur. Pas facile lorsque l’on est ado de pousser des brouettes de béton tous les week-ends.

La maison accueillait le week-end et les vacances, les enfants accompagnés des conjoints, puis les petits-enfants qui venaient passer leurs vacances à tour de rôle. Des instants joyeux et le plaisir de se retrouver en famille.

Les années passant, elle s’est vidée petit à petit. Le divorce des uns, la séparation des autres. Les tensions familiales ont commencé à naître. Les propriétaires eux-mêmes se sont séparés.

J.  s’est retrouvé seul dans sa petite maison, ses enfants ne voulaient plus venir car l’ambiance n’était plus la même. Ils étaient aussi emportés par leur vie. Je crois qu’en réalité, ils étaient nostalgiques de cette période où tout ce petit monde se retrouvait au milieu des joyeuses disputes et éclats de rire.

Sa tristesse et son désespoir après la séparation, ont fini par avoir raison de J. et un cancer foudroyant l’a emporté en quelques mois.

Cette maison s’est retrouvé du jour au lendemain seule et vide. Personne ne voulait plus venir. La tristesse de retourner sur ce lieu plein de vie à une époque,  le souvenir de J.  présent partout dans la maison en étaient les raisons.

La mésentente familiale s’est aggravée lorsqu’il a fallu prendre une décision de garder ou non cette maison. La situation est bloquée depuis et la maison laissée à l’abandon.

Vous devez certainement vous dire : ce n’est qu’une maison !
Certes, mais les murs sont  engrammés de l’énergie de ses occupants.

J’ai donc ouvert les archives akashiques de ladite maison et je me suis retrouvée au milieu d’un tourbillon de reproches et de tristesse.

« Pourquoi tout ce silence dans mes murs ?   La Vie a disparue !
Que s’est il passé pour que je me retrouve seule, froide et vide ?
Vide de toute vie, d’amour, de joie. Il y a eu des moments difficiles mais pourquoi déserter ce lieu ?
Elle a été construite avec tant d’amour et de sacrifices, quelle drôle de manière d’honorer son travail. Je suis triste de tout ce vide, revenez me voir. Mes murs sont froids, remplis d’humidité. Les prochains propriétaires auront du mal à se sentir bien.
C’est gentil que tu viennes me visiter, viens plus souvent. Je n’aime pas ce silence qui me renvoie à tous les souvenirs passés. Pierre par pierre, les énergies familiales sont là, c’est une empreinte indélébile. »

Je lui ai proposé de faire une visite virtuelle car je connaissais la maison. Je suis rentrée dans toutes les pièces, les unes après les autres. Le moment le plus difficile a été la chambre ou J. dormait. Elle était empreinte de beaucoup de tristesse. Elle devait abriter ses moments de désespoir et être le témoin des nombreuses larmes versées.

J’en ai fait de même tant l’émotion était forte. Le mot « vide » et « seule » revenaient souvent. En refermant les archives akashiques, j’ai promis à la petite maison en Ardèche de venir lui rendre visite par la pensée, régulièrement.

Chaque maison ou lieu a une histoire. Celle des personnes ayant vécu ou visité. Tout ce que nous dégageons est enregistré, le bien et le mal.